Qui était Stanislas Melone le premier Agrégé de droit privé du Cameroun?

Le pionnier du droit

Tout premier Africain agrégé des universités françaises en droit privé et en sciences criminelles, Stanislas Melone est né le 07 mai 1941 à Ekitte, près d’Edéa, dans la Sanaga maritime, région du Littoral.
Après des études primaires et secondaires sanctionnées par un baccalauréat en 1959, il entre à l’université fédérale du Cameroun. En 1964, il sort major de la première promotion des licenciés –actuelle maîtrise – de la nouvelle université.
Après avoir réussi le concours d’Agrégation en 1973, Stanislas Melone s’inscrit comme avocat à la Cour de Cassation en France avant de devenir professeur associé aux universités de Paris II, Bordeaux, Nanterre et Limoges. Sa science sera sollicitée dans les universités francophones. Il se verra confié la présidence du premier jury du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur.
De retour dans son pays, Stanislas Melone a occupé de nombreux postes de responsabilité. Il a été tour à tour directeur de l’institut d’Administration des entreprises, Doyen de la faculté de Droit et Sciences Economiques de l’Université de Yaoundé, chef de département de Droit privé, Vice-chancelier de l’université de Yaoundé, Recteur de l’Université de Douala. Une grande partie du droit positif camerounais porte son empreinte. Il a été, par exemple la cheville ouvrière de la loi de 1985 sur l’indemnisation des victimes des accidents de la circulation et du texte sur la Société Civile des Droits d’Auteur (Socinada), dont il deviendra plus tard président du Conseil d’Administration. Il s’éteint le 6 décembre 2000, à l’âge de 59 ans.
Sa production intellectuelle a été foisonnante. En 1972, il publie La parenté et la terre dans la stratégie du développement, l’expérience camerounaise, étude critique, édition Klincsieck, Paris, 1972, 181 pages. Puis en 1986, Les juridictions mixtes de droit écrit et de droit coutumier dans les pays en voie de développement. Du bon usage du pluralisme judiciaire en Afrique : l’exemple du Cameroun, paru à la Revue internationale de droit comparé.

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