HISTOIRE COMPLÈTE DU CAMEROUN.

Vers 1472, les Portugais qui résident à Malabo aperçoivent le Mont Cameroun. Voulant l’atteindre, ils pénètrent dans l’estuaire du Wouri où ils trouvent beaucoup de crevettes. Ils appellent le Wouri « RIO DOS CAMAROES » ce qui signifie rivière des crevettes. Le Portugal passe sous la dépendance espagnole et Rio dos Camaroes devient « RIO DOS CAMARONES ».

Cameroun vient donc de Camarones mais, ce nom fut d’abord donné à la ville de Douala avant de désigner tout le pays à partir du 1er janvier 1901.
Histoire du Cameroun
L’Histoire du Cameroun remonte à la préhistoire car à différents endroits du Cameroun, on a retrouvé des outils en pierre taillée, en pierre éclatée et en pierre polie. Dans les monts mandara (extrême nord), il y a plus de 5000 ans, certaines populations auraient eu des contacts avec les Egyptiens de l’ancienne Egypte et appris à fondre le fer.
Islam :
L’Islam a été introduit au Cameroun au 18e siècle. Les Pasteurs Foulbé se sont installés dans la région appelée aujourd’hui Adamaoua. Leurs chefs prennent pour épouses les filles des chefs locaux. En 1806, un chef Peul nommé OTMAN DAN FODIO, fervent musulman, règne sur un grand empire. Il décide de lancer la guerre sainte et remet à un certain ADAMA l’étendard. Ce dernier conquiert tout le pays qu’on appelle aujourd’hui Adamaoua (pays d’Adama). Toutes les populations de cette zone (sauf celles des monts mandara), se soumettent et fusionnent avec les Foulbé.
Nord Cameroun
Les populations du nord Cameroun durant la 2e moitié du 19e siècle sont constituées de :
– Foulbé qui ont d’immenses troupeaux de bœufs. Ils sont accompagnés de Mbororo
– Mousgoum et Massa qui sont des pêcheurs et des éleveurs de chevaux et de bœufs.
– Moundang et Toupouri qui sont des éleveurs et des cultivateurs.
– Guisiga qui vivent dans les plaines à mil de Maroua.
– Kirdi qui sont des païens et vivent dans les monts mandara.
La région conquise par Adama est divisée par les Foulbé en territoires appelés LAMIDATS. A la tête de chaque Lamidat se trouve un chef appelé Lamido ; il est élu à vie et doit être de race peule et faire partie de la famille régnante.
Sud Cameroun
Dans la zone forestière, les populations vivent de la chasse, de la cueillette et de l’agriculture. Les hommes assurent les travaux de débroussage, la construction des maisons alors que les femmes assurent les travaux des champs et la pêche. Ce sont des populations païennes et chrétiennes.
Ouest Cameroun
Dans cette zone, les Bamiléké occupent les collines et montagnes. Ils se distinguent entre eux par la chefferie dont ils dépendent. Le chef appelé FONG est le représentant des ancêtres fondateurs de la tribu. A coté de lui siège la reine mère appelée MAFO et les dignitaires.
Le Cameroun allemand
1884 correspond à la signature du traité germano-camerounais. Jusqu’en 1907, les Allemands vont explorer le Cameroun et délimiter ses frontières en passant des accords avec la France et l’Angleterre.
Les explorateurs allemands qui sont surtout des militaires vont faire face à certaines résistances
Les DOUALA avec l’exécution de DOUALA MANGA BELL
Au sud avec les exécutions de MADOLLA et Martin Paul SAMBA.
Les BASSA et les BAKOKO
Les Lamidats de Tibati, de Ngaoundéré et de Rey Bouba.
Pendant l’occupation allemande, le pays est mis en valeur ; l’agriculture se développe ; deux lignes de chemin de fer sont construites (Douala-Nkongsamba et Douala-Edéa) ; quatre centres de santé sont créés à Ayos, Doumé, Mbidalong et Kumbé ; deux hôpitaux à Douala et Victoria ; une première école est créée à Douala.
Le Christianisme au Cameroun
Ce sont les Missionnaires Protestants qui arrivent les premiers à Douala en 1843. Alfred Saker arrive à Douala en 1845 et fonde une mission sur le territoire Akwa qu’il appelle BETHEL, puis une deuxième sur le territoire du Roi Bell. D’autres arrivent à Batanga en 1879 et évangélisent le pays Boulou. Le premier catholique camerounais André MBANGUE reçoit son baptême en janvier 1889.
 Les premiers Missionnaires Catholiques arrivent au Cameroun en 1890 ; ils sont conduits par Mgr VIETER. Pour ne pas heurter la mission protestante de Douala, ils s’installent vers l’intérieur chez le Chef TOKO sur les bords de la Sanaga. Leur première mission est nommée MARIENBERG. André MBANGUE les rejoint et devient interprète et moniteur. En 25 ans, les missionnaires allemands fondent 15 missions avec 22 écoles où enseignent 223 maîtres camerounais.
La colonisation franco-anglaise
Durant la première guerre mondiale (1914-18), les Allemands sont attaqués au Cameroun ; au sud par les Français et les Belges, à Douala par les Français et les Anglais, au nord par les Anglais. Ils se réfugient en Guinée équatoriale. En 1919, la Société des Nations confie à la France et l’Angleterre le Cameroun.
La France qui a reçu la plus grande partie du Cameroun entreprend de grands travaux ; le chemin de fer du centre est achevé jusqu’à Yaoundé, trois aéroports sont accessibles aux longs courriers (Yaoundé, Douala, Garoua)…
L’Angleterre ayant reçu la zone située vers la frontière du Nigeria fournit de gros efforts pour le développement économique et social ; les grandes plantations de la période d’occupation allemande sont transformées en coopératives d’Etat.
En 1940, les Allemands envahissent la France. Le 27 août, le Cameroun se rallie au général De Gaulle pour continuer la Guerre. Des Camerounais s’engagent pour la libération de la France sous la conduite du général Leclerc. Le pays à sa manière soutient l’effort de guerre en fournissant des renforts et du ravitaillement. Des taxes supplémentaires sont supportées pour acheter de l’armement.
Après la 2e guerre mondiale, une assemblée élue par par les Français résidant au Cameroun et par les Notables camerounais donne des avis sur la gestion des affaires du pays. Elle devient le 10 mai 1957 une Assemblée législative. Enfin le Cameroun obtient son autonomie interne ; il peut choisir son Premier Ministre en la personne d’André Marie MBIDA. Il devient un Etat, choisit son drapeau et son hymne.
 L’Indépendance du Cameroun
Après la guerre de 1939-45, le Cameroun manifeste sa volonté de devenir indépendant.
Certains de ses leaders comme Ruben UM NYOBE choisissent la voie d’une indépendance rapide obtenue par tous les moyens. Il lance un parti politique l’Union des Populations Camerounaises (UPC) dès 1948. Il demande l’indépendance et l’Unification des deux parties du Cameroun sans délai. Des grèves se multiplient et le sang coule. L’UPC est interdit en juillet 1955 ; UM NYOBE choisit alors le maquis mais il est tué le 13 septembre 1958. Cependant, la lutte continue et s’étend même à l’Ouest Cameroun.
D’autres hommes politiques choisissent la voie pacifique de la négociation. Ahmadou AHIDJO qui préside le gouvernement camerounais depuis février 1958, négocie l’indépendance, demande la réunification et envisage la collaboration avec la France.
Le 1er janvier 1960, à Yaoundé, Ahmadou AHIDJO proclame l’indépendance du Cameroun, une constitution est votée et prévoit que le Cameroun est une république. Le 5 mai 1960, Ahmadou AHIDJO est élu Président de la république.
 La Réunification du Cameroun
Dès 1960, des accords de coopération sont signés pour préparer l’unité future du Cameroun. Le 11 février 1961, les populations du Southern Cameroons votent pour un rattachement à la république du Cameroun. Les deux grands artisans de cette réunification sont John NGU FONCHA et Ahmadou AHIDJO.
Le 1er octobre 1961, la république du Cameroun devient république fédérale du Cameroun avec deux Etats : le Cameroun oriental ayant pour capitale Yaoundé et le Cameroun occidental qui a pour capitale Buéa. Chaque Etat a son gouverneur et un gouvernement fédéral siège à Yaoundé. Le 20 mai 1972, suite à un référendum, la république fédérale du Cameroun devient république unie du Cameroun.

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